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Conditions d'alimentation


L'alimentation animale mal raisonnée peut être dangereuse pour la santé. Par exemple, si la nourriture est donnée le matin dans un élevage avicole, la production maximale de chaleur sera réalisée l'après-midi et l'on risque un « coup de chaleur ». Surtout, les aliments apportés à l'animal doivent être sains pour préserver la santé de l'animal. L'éleveur devra toujours éliminer de l'alimentation de ses animaux les aliments avariés, mal conservés (par exemple les foins qui ont "chauffés"), ou contenant des moisissures, de la terre.


La ration alimentaire des bovins, et plus généralement des ruminants, est essentiellement constituée de fourrage. Il existe en plusieurs types, qui se distinguent par leur mode de conservation :
  • les fourrages verts directement pâturés par les animaux pendant la belle saison : herbes comme guatemala, éléphant etc…
  • Les fourrages récoltés et conservés pour une consommation pendant l’hiver, parmi lesquels : les fourrages secs comme le foin (herbe fauchée puis séchée sur le pré avant sa récolte), ou encore la paille ; les fourrages ensilés, stockés après broyage dans un silo et conservés par acidification en l’absence d’oxygène : ensilage de maïs, d’herbe, ou occasionnellement de sorgho ou de pulpe de betterave ; les fourrages plus ou moins séchés, conservés à l’abri de l’air dans un film plastique, que les éleveurs appellent l’enrubannage d’herbe ou de légumineuses. C’est un produit intermédiaire entre un foin et un ensilage. Bien que le porc soit un animal omnivore, c'est-à-dire que comme l'homme il peut se nourrir aussi bien d'aliments d'origine végétale qu'animale, les rations alimentaires dans les élevages français sont à base de produits végétaux. Près d’un tiers des éleveurs français cultivent leurs céréales et/ou oléoprotéagineux et fabriquent à la ferme tout ou partie de la nourriture de leurs animaux. Les industriels de l’alimentation animale assurent la fabrication et la livraison à l’éleveur d’aliments parfaitement équilibrés. Enfin, l’eau est toujours en libre accès.
  • Le fourrage est le plus important constituant de la ration à cause de son volume, de son poids et du temps nécessaire à sa manutention. L'efficacité de sa distribution doit donc être l'objectif primordial.
  • Une seule personne doit pouvoir distribuer le fourrage dans un système sans aide supplémentaire.
  • Construire des couloirs d'affouragement où l'on peut circuler pour servir l'aliment sont les installations les moins exigeantes en temps et en travail.
  •  La distribution (du fourrage seulement) ne devrait pas prendre plus de 8 secondes par brebis, durée calculée depuis le lieu de stockage jusqu'à la fin de la distribution. Ainsi, pour nourrir 100 brebis, il faut compter 800 secondes, soit 13 minutes et 20 secondes.
  • Les concentrés doivent être servis encore plus vite que les fourrages. Par brebis, vous devriez compter 1 seconde ou moins pour la distribution proprement dite.

 On recommande d'ajouter de la mélasse dans les rations pour agneaux pour stimuler la consommation. La mélasse humide est préférable, mais la mélasse sèche suffit.
Complémentation minérale - Toutes les rations doivent être enrichies en minéraux.
La préparation des aliments à la ferme est une option vers laquelle se tournent beaucoup de producteurs dès que leur élevage prend une certaine importance. Pour savoir si c'est une option effectivement économique, on utilise la démarche suivante :
1. Calculer le coût d'une ration « fermière » avec les permutations d'ingrédients envisagées. Se renseigner sur ce que coûte une ration comparable dans le commerce. Retrancher le coût de la ration fermière du coût de la ration commerciale.
2. Si la différence de coût est en faveur de la ration préparée à la ferme, faire un calcul estimatif du tonnage annuel qui serait préparé. Plus le tonnage est élevé, plus c'est rentable. L'utilisation du mélangeur pour plusieurs groupes d'animaux différents est avantageuse.
3. Calculer le coût du matériel qui doit être acheté pour préparer l'aliment à la ferme (ne pas inclure le matériel déjà utilisé pour les aliments complets achetés dans le commerce) : cellules de stockage des denrées, vis sans fin, cellules de stockage de l'aliment préparé, chariots distributeurs, appareil mélangeur. Voici certaines des installations qui peuvent être envisagées :
4. Décider de la durée appropriée pour l'amortissement du matériel à acheter. Cette durée doit correspondre à la durée de vie (5-10 ans).
5. Multiplier la différence de coût par le tonnage fabriqué pendant toute la période d'amortissement. Cette somme est-elle au moins égale à la totalité des coûts (dont celui du travail supplémentaire) reliés à la préparation des rations à la ferme?


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