Depuis quelques années la crainte d'un
réchauffement global et l'étude des gaz à effet de serre a
souligné l'empreinte écologique de l'élevage et en particulier de l'élevage
bovin. Cette forte contribution aux GES est liée à la production
de méthane et d'nitreux par les ruminant.
Cependant il faut prendre en compte la variété des élevages, et distinguer les élevages intensifs des élevages où la ration comporte essentiellement de l'herbe. Les élevages laitiers intensifs demandent une alimentation très riche, et le pâturage n'y suffirait pas, aussi les nourrit-on essentiellement avec des concentrés, des tourteaux, de l'ensilage, des céréales ou des protéagineux, qui permettent à la fois d'atteindre des taux de production records, et de limiter les surfaces nécessaires à leur production. À l'inverse, d'autres élevages laitiers sont basés sur le pastoralisme mais avec une production moindre, qu'il faudra valoriser par des productions spécifiques et des marchés plus réduits. L'élevage bovin des races à viande, peut lui s'effectuer à partir de surfaces herbagères essentiellement, et des concentrés ne seront distribués que pour la phase de l'engraissement.
Les émissions de méthane font partie des gaz à effet de serre qui participent au réchauffement climatique, selon un rapport de la FAO publié en 2006. Selon ce rapport, l'élevage bovin est responsable de 18% des gaz à effet de serre. Le pâturage occupe 26% des terres émergées du globe. En Amérique latine, 70% des terres boisées de l'Amazonie ont été converties en espaces de pâturage. L'élevage bovin consomme 8% des ressources d'eau de la planète, et constitue l'un des plus importants facteurs de pollution des eaux.
Le bétail dont une bonne partie sont des vaches reproductrices ou laitières, produirait 37 % des émissions mondiales de méthane liées aux activités humaines. Le méthane d'origine digestive contribuerait ainsi de 3 à 5 % au réchauffement global.
Toutefois ce calcul n'inclut pas l'effet positif des
surfaces pâturées (entretien des milieux difficiles comme les zones
humides, fertilisation des sols, stockage du carbone dans
les prairies, contribution au maintien de la biodiversités ordinaire,
attractivité des paysages…), ni les nombreux projets de collecte de
méthane qui sont en train d'être déployés dans les élevages intensifs avec peu
de pâturage.
L'argument de la compétition entre ruminants et cultures alimentaires humaines, trouve lui aussi ses limites dans la nature des zones de pâturages, qui ne sont pas pour la plupart des terres labourables ou drainées, mais des terres pauvres, des zones humides ou des bocages sous protection, riches en biodiversité et améliorant la qualité de l'eau qu'elles filtrent; et par la regain d'intérêt agronomique d'aujourd'hui qui fait entrer dans la rotation de culture des fourragères.
Concernant les élevages intensifs,en incorporant des huiles vegetales riches en acides gras polyinsaturés dans l'alimentation du bétail, les émissions de méthane d'origine animale baisseraient de 27 à 37 %. De même, l'ajout d'un complément alimentaire issu de céréales fermentées par un champignon réduirait de 30% les émissions de méthane des ruminants.
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